LE PROCES

Au procès Piat, la justice a confirmé sa curiosité trés sélective...

On écoute les témoignages gênant, mais on en tient aucun compte.Plus surprenant encore, on a vu, tout au long du procés, les défenseurs refuser de saisir les perches que leurs tendaient certains témoins. Quand il aurait fallu creuser, demander des précisions ou des confirmations, ce fut le silence...Des témoins disent avoir vu un véhicule clair, une 205, occupés par trois personnes (dont un dealer de drogue bien connu des services de police identifié lors de l'enquête).

 

Comme par exemple, Charles Bacci, peintre maçon demeurant à deux pas des lieux du crime, s'est montré catégorique dans sa déposition, mais il n' a pu le répèter devant les jurés car il est mort entre temps dans un accident.

Robert Magne, retraité de la police, avait pourtant été précis devant les enquéteurs. Il ajoutait même qu'une deuxiéme voiture , occupée par des hommes dont l'allure lui faisait penser à des collégues policiers était venue se ranger au côté du premier véhicule. Il ajoutait même avoir assisté, quelque minutes aprés la fusillade, à un conciliabule entre les occupants des deux voitures qui étaient ensuite repartis en direction de Hyères.

Une autre lacune de l'instruction et du procès public concerne l'irruption sur l'itinéraire tragique, juste aprés le crime, d'une autre moto. Celle de Di caro et Ferri avait été déglinguée par la chute qui a suivi les six coups de feu.

La même indifférence a accueilli les récits contradictoires et successifs de José Murtas, un adjoint au maire d'Hyéres, sur ses deux visites au bar du Macama (celui de Finale, le soi- disant commanditaire) dans l'heure qui a suivi le meutre. Il semble à la lecture des PV d'audition de ce témoin prolixe et changeant, qu'il est été informé du meutre avant qu'il soit annoncé par France-Info. Le président de la cour l'a laissé tranquille sur cette curiosité chronologique et ne lui a même pas demandé pourquoi il tenait tant à faire connaître la mort de Yann Piat au patron du Macama.

Les assises restent de marbre aprés le récit du substitut Albert Lévy. Il confirmait pourtant que le dossier d'instruction a été caviardé.

Voila qui est fait : l'arrestation de la bande du Macama, accusée d'avoir organisé l'assassinat de Yann Piat, n'a pas été la conséquence d'un"tuyau" fourni par Delphine Capel. Un mois plus tôt une étrange tractation avait eu lieu, mettant en scéne des personnalités du milieu, des policiers, des hauts fonctionnaires, des magistrats et des responsables politiques. Le substitut Lévy a parlé sans être démenti. Même si tout cela devait rester secret pas une allusion ne figure dans le dossier d'instruction...

En résumé les fréres Perletto, figure du milieu varois, proposent aux enquêteurs de leur balancer les assasins de Yann Piat en l' échange de la libération d'un des leurs, incarcéré pour un braquage. Marché conclu, une réunion est organisé a Orly. Y assistent quelques haut fonctionnaires, dépêchés du ministére de l'intérieur par l'intermédiaire Dominique Vescovali, responsable RPR varois, proche de Pasqua. Le frére Perletto qui était incarcéré sera bel et bien relâché...Delphine Capel sera officiellement celle qui aura "balancé"....

Le substitut Lévy a expliqué que les Perletto s'étaient vantés devant lui d'avoir des relations directes avec le comissaire Pasotti, patron du SRPJ de Marseille , et avec Jean-charles Marchiani, alors préfet du Var.

Lorsqu'il a rendu compte de cette incroyable embrouille à ses chefs, c'est ...Marchiani qui a été averti et qui a réagi en menaçant de le faire sanctionner. Coté judiciaire, rien n'a bougé.

Comment les fréres Perletto connaissaient -ils les assassins ?

En savaient -ils davantage ?

Que viennent faire dans cette galére Marchiani, Vescovali et Pasqua ?

Pourquoi la hiérarchie judiciaire n'a pas bougé ?

Le juge d'instruction a-t-il été informé ?

Ces questions demeurent actuellement sans réponse....

 

 

 

Retour